Le projet “Sols Vivants”, Bonduelle partenaire d’ Earthworm Foundation

 

“ La vision partagée par les acteurs du projet est qu’un sol vivant nourrit et protège les plantes, les agriculteurs et la société. Tout est relié.”

Emmanuelle Poujaud, Chef de projet Agronomie-Environnement

 

 

Restaurer la fertilité naturelle des sols en favorisant leur biodiversité et lutter contre le changement climatique sont les défis relevés par le projet “Sols vivants”, lancé en France en 2018 par Earthworm Foundation. Découverte de ce projet, dont Bonduelle a choisi de rejoindre les partenaires, dans un entretien avec Emmanuelle Poujaud, Chef de projet Agronomie-Environnement, Groupe Bonduelle.

 

Pourquoi avoir choisi de vous impliquer dans le projet Sols Vivants aux côtés d’ Earthworm Foundation ?

 

L’ambition du projet est de remettre la préservation des sols au coeur des systèmes de production : il vise à accélérer l’adoption de pratiques agricoles qui permettent d’améliorer la fertilité des sols. Les modalités du projet nous ont semblé à la hauteur de cet enjeu central : différents acteurs de la chaîne de valeur alimentaire sont parties prenantes, dans un esprit d’ouverture et de co-construction, ce qui correspond à notre vision de l’agriculture. En plus de la filière légumes, d’autres filières agricoles sont impliquées car sur un même champ on cultive des légumes puis des céréales par exemple, ce qui rend indispensables les efforts conjoints. Enfin, les travaux s’appuient sur les conseils d’experts reconnus et visent à développer des méthodologies robustes. La vision partagée par les acteurs du projet est qu’un sol vivant nourrit et protège les plantes, les agriculteurs et la société. Tout est relié.

 

Quels sont les axes de travail de ce projet pilote initié dans les Hauts-de-France ?

 

Le premier axe est le développement de méthodes d’accompagnement pour les agriculteurs, pour favoriser le déploiement de techniques culturales alternatives comme la baisse du travail mécanique des sols ou la protection des sols grâce à une couverture végétale. Autre pratique encouragée : la culture d’une plus grande variété d’espèces. La présence de Bonduelle et de la diversité de ses cultures y contribue.
Le second axe est de mieux inciter et rémunérer les agriculteurs en créant des outils pour valoriser les services écosystémiques rendus à la société. Les travaux visent par exemple l’apparition du critère “sols vivants” dans les cahiers des charges des agro-industriels.

 

Qu’est-ce que le critère “sol vivants” ?

 

Ils s’agit de définir un système d’évaluation de la qualité des sols, semblable à un  Nutri-score, véritable outil de dialogue entre parties prenantes et de pilotage, pour que les agriculteurs ne soient plus seulement reconnus par des critères liés aux rendements agricoles mais également par leur capacité à préserver voire améliorer la fertilité des sols pour les générations futures. En complément, nous travaillons sur une méthodologie robuste d’évaluation du carbone stocké dans les sols, qui contribue à l’atténuation du changement climatique, afin de rémunérer les producteurs pour ce service écologique rendu à la société et inciter le plus grand nombre à faire évoluer les pratiques.

 

Pour conclure

 

Une chose est sûre. En tant qu’acteur agroindustriel du végétal, notre credo « La nature, notre futur » prend tout son sens et est largement partagé avec nos partenaires agriculteurs, dont les sols sont le plus précieux capital.